Bibliothèque Pédagogique de Royan

Construire des compétences dès l'école

Cyril Naudin — 2015-06-30T12:45:24Z

Dans le livre "Construire des compétences dès l'école", Philippe Perrenoud fait le point sur cette notion très utilisée mais parfois peu comprise.

Ces notes de lecture vous permettront de mieux cerner ce concept, qui induit, dans nos approches comme dans nos pratiques, de réels changements.

École et milieux populaires

Cyril Naudin — 2015-03-20T22:30:02Z

Le dernier numéro des Cahiers pédagogiques vient de sortir !

École et milieux populaires
Revue n°520 - Mars 2015

"Le mythe de l'égalité républicaine, nous n'y croyons plus trop, nous savons bien que certains élèves « sont plus égaux que d'autres ». Nous ne sommes pas naïfs. Mais pour la plupart, enseignants et acteurs de l'éducation, nous pensons travailler à la promotion de tous et souhaitons souvent pouvoir « compenser » les inégalités."

Le sommaire, c'est ICI.

Les neurosciences et le développement de l'enfant - conférence en ligne

Cyril Naudin — 2015-01-26T12:43:39Z

Enseigner, former : écrire

Cyril Naudin — 2015-01-22T21:56:37Z

Le numéro de janvier 2015 des Cahiers pédagogiques est intitulé "Enseigner, former : écrire".

On n'y consacre guère d'attention. On se laisse bien souvent gagner par les facilités des formules toutes faites, ou encore le jargon du langage administratif. Regardons alors de plus près nos pratiques d'écriture et tentons d'en faire des opportunités de développement professionnel.

Le sommaire du numéro

Des pratiques pédagogiques efficaces !

Cyril Naudin — 2014-09-18T08:37:19Z

Pierre-Yves Cusset a remis en août dernier au Premier Ministre un rapport sur les pratiques pédagogiques efficaces.

Il s'agissait de faire le point sur les résultats des études (principalement anglo-saxonnes) mesurant l'efficacité des pratiques faisant mieux progresser les enfants. Au niveau international, environ 50 000 études ont été consacrées aux facteurs qui favorisent l'efficacité de l'enseignement.

Vous trouverez dans le rapport de Pierre-Yves Cusset un développement très intéressant et très clair sur les principes et les limites méthodologiques de ces études.

Que retenir de ces études ?

A partir d'une sélection des travaux les plus rigoureux méthodologiquement parlant, l'auteur du rapport pointe plusieurs enseignements.

Dans le domaine de l'apprentissage de la lecture

> la découverte du principe alphabétique requiert un enseignement explicite et l'habileté à identifier et à manipuler les composants phonologiques de la langue est décisive pour l'apprentissage de la lecture

> l'instruction de la conscience phonémique a un effet positif sur l'apprentissage de la lecture et de la capacité à épeler. Elle ne constitue pas un apprentissage complet de la lecture, mais en est une fondation importante ;

> l'enseignement de la phonétique a un effet significatif tant sur le décodage que sur la compréhension. L'effet est particulièrement important pour les enfants qui ont des difficultés d'apprentissage, souffrent de handicaps ou sont issus de milieux sociaux défavorisés ;

> l'entraînement à la lecture à voix haute a une influence positive sur la reconnaissance des mots et l'aisance en lecture tandis que la lecture silencieuse ne présente pas d'effet sur les performances en lecture ;

> les méthodes de développement du vocabulaire ont une certaine efficacité pour améliorer la compréhension, mais la méthode doit être appropriée à l'âge et aux compétences de l'enfant. L'apprentissage du vocabulaire doit se faire à la fois directement et indirectement. La répétition et l'exposition répétée aux nouveaux mots sont importantes ;

> en ce qui concerne l'enseignement des stratégies de compréhension de textes, plusieurs exercices permettent de faire progresser les élèves : apprendre aux élèves à être conscients de leur niveau de compréhension du texte ; demander aux élèves d'échanger sur leurs stratégies de compréhension (apprentissage coopératif) ; utiliser des représentations graphiques pour aider à la compréhension ; demander aux élèves de répondre à des questions posées par l'enseignant ; leur demander de formuler eux-mêmes des questions sur le texte qu'ils sont en train de lire ; leur apprendre à prendre conscience de la structure du récit ; leur apprendre à résumer un texte ;

> il est possible d'améliorer la compréhension, à l'oral mais aussi à l'écrit, via un entraînement précoce (donc forcément sur un support oral en maternelle), reposant sur une approche explicite, à condition qu'il soit suivi suffisamment longtempss

> les formations à destination des enseignants en poste permettent une amélioration des acquisitions des élèves ;

> l'apprentissage assisté par ordinateur semble donner des résultats positifs mais beaucoup de questions restent sans réponse sur la façon d'utiliser efficacement cet outil.

Dans le domaine des mathématiques

> l'apprentissage coopératif : il repose sur le travail en petits groupes hétérogènes, généralement de deux ou quatre élèves. Au sein du groupe, les élèves ne sont pas laissés à l'abandon : le travail est structuré de façon à s'assurer que chaque élève participe effectivement à l'accomplissement de la tâche proposée. La coopération peut être obtenue par un encouragement à la discussion des points de vue ou bien par un partage des rôles au sein du groupe qui rend réellement les élèves dépendants les uns des autres. L'intérêt de l'apprentissage coopératif réside dans le fait qu'il met les élèves en interaction et les incite ainsi à verbaliser et à reformuler leurs idées, à comparer leurs stratégies et leurs façons d'apprendre. Il nécessite néanmoins un rôle actif de l'enseignant, qui doit s'assurer que l'élève le plus à l'aise aide effectivement celui qui a le plus de difficulté, que ce dernier accepte cette aide, qu'un élève ne prend pas tout simplement en charge, seul et pour l'ensemble du groupe, la résolution du problème, etc. Il s'agit donc d'une pratique qui demande un haut niveau d'attention de la part de l'enseignant en même temps qu'une grande technicité.

> le programme Improve, un programme israélien qui repose à la fois sur l'apprentissage coopératif et sur la mise en oeuvre de stratégies métacognitives (des méthodes par lesquelles on apprend aux élèves à se poser à haute voix des questions de compréhension, à rechercher des similarités et des différences avec d'autres problèmes abordés précédemment, à s'approprier des stratégies de résolution.)

Dans le domaine des sciences

Les méthodes d'investigation présentent un intérêt pour l'enseignement des sciences, à condition que les élèves ne soient pas livrés à eux-mêmes et que l'enseignant soit en mesure de les guider efficacement dans leur questionnement.

Pour conclure...

Pierre-Yves Cusset souligne qu' "il ressort que les approches structurées, explicites, font preuve d'une particulière efficacité, notamment pour l'acquisition des compétences de base, lorsque les élèves sont jeunes et/ou lorsqu'ils connaissent des difficultés. L'approche structurée n'est pas synonyme d'enseignement magistral. Pour que l'enseignement soit efficace, il faut aussi que les élèves ne soient pas passifs, qu'ils soient réellement engagés dans l'apprentissage. Cela peut être obtenu de différentes manières, mais l'une d'entre elles, l'apprentissage coopératif entre pairs, fait preuve d'une efficacité au-dessus de la moyenne. Guidés par les enseignants, les élèves sont ainsi amenés à clarifier, à formaliser et à expliciter leurs raisonnements."

Télécharger le rapport ICI.

Banque de séquences didactiques

Cyril Naudin — 2014-09-05T09:37:19Z

La Banque de Séquences didactiques (BSD) est un site réalisé par Canopé (ex-CNDP) et l'ESPE du Languedoc Roussillon.

C'est un espace de formation et de documentation professionnelles accessible sur abonnement gratuit. Il permet d'analyser des cas pratiques d'enseignement dans le primaire et le secondaire, à l'appui de questions didactiques ou de démarches pédagogiques précisément définies.

Pour vous inscrire (gratuitement), c'est ICI.

Vous pouvez retrouver ICI les séquences concernant l'école primaire.

Accueil du site : http://www.cndp.fr/BSD/

Des organisations qui favorisent la différenciation

Cyril Naudin — 2014-09-05T08:54:33Z

Le site "L'aide aux élèves : une affaire d'équipe" de l'Académie de Paris propose des ressources intéressantes pour accompagner la mise en oeuvre d'une pédagogie différenciée et en particulier des fiches sur les organisations qui favorisent la différenciation

Le groupe détaché au sein du groupe-classe

L'aide des pairs

Les groupes de besoin

Les groupes hétérogènes

Les ateliers

L'individualisation immédiate

Le plan de travail

N'hésitez pas à naviguer sur ce site très riche : http://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_377630/accueil

L'autorité à l'école, mode d'emploi

Cyril Naudin — 2014-08-17T22:03:25Z

"L'autorité à l'école, mode d'emploi" de Martine Boncourt chez ESF Editions

"On peut toujours dire à des professeurs "Ayez de l'autorité !". Comme ils ne demandent pas mieux et tentent désespérément d'y parvenir, ils écoutent ce discours avec un extrême scepticisme et hésitent à poser aux donneurs de leçons la question qui les taraude : "Mais expliquez-moi donc comment faire !"". Dans l'avant-propos au livre de Martine Boncourt, Philippe Meirieu pose clairement la question : comment concrètement aider les enseignants, débutants ou plus anciens dans le métier, à avoir de l'autorité ?

Martine Boncourt, forte de son expérience de professeur des écoles puis de maître formateur et aujourd'hui de chargée de cours en sciences de l'éducation (spécialiste de pédagogie Freinet-institutionnelle), s'atèle courageusement à la tâche en donnant des recettes. Certes, souligne-t-elle, "dans le milieu de formation, on n'aime pas beaucoup les recettes. On les regarde avec mépris". Pourtant, elle fait le pari de fournir une série de conseils sur les tout petits gestes qui permettent d'asseoir l'autorité tout en reliant ces recettes à des considérations plus générales sur l'acte d'enseigner et sur l'acte d'apprendre, les inscrivant ainsi dans une conception plus globale de l'éducation. Un pari réussi pour un livre illustré de plusieurs scènes dont l'auteur a été témoin en accompagnant des professeurs des écoles dans leurs premières années de prise de fonction.

Ces conseils sont organisés en 10 chapitres. En voici la liste [mais la lecture du livre de Martine Boncourt s'impose pour en percevoir la cohérence et la pertinence] :

1- Quelques grains de théorie

être à sa place
en avoir le sentiment
arriver à s'en convaincre malgré toutes les difficultés qui tendent à briser cette conviction

2- Ce que dit la voix

contrôler sa voix... éviter les suraigus
jouer sur l'identification (l'identification des élèves au maître de la classe)
éviter de parler fort et vite
donner le ton
proscrire absolument le cri
parler le moins possible
considérer le silence comme un écrin
penser effet "psy" (qui écoute et parle peu) contre effet "télé" (où le bruit est permanent)
éviter de répéter ce qu'on vient de dire en
- faisant répéter les enfants si besoin
- s'arrangeant pour que les consignes soient entendues d'emblée par tous
- donnant toujours, dans le travail d'équipe, les consignes avant que les élèves soient face à face
multiplier les occasions ponctuelles ou régulières de donner la parole aux enfants
les encourager à poser des questions et à s'engager eux-mêmes sur la voie de la réponse

3- La chasse aux tics verbaux

dans la quête de silence, proscrire l'usage systématique et répétitif du "chut" qui n'a d'autre effet que celui de soulager le maître
dans les consignes, bannir systématiquement de son discours l'usage du "me" ou du "moi" ("Vous allez ME faire cet exercice")
bannir systématiquement le "d'accord ?" en fin de consigne : inutile de faire croire aux élèves qu'ils ont peut-être le choix
traquer, éradiquer tout tic verbal qui ne fait que trahir la crainte du vide ou le manque de confiance en soi
La répétition mécanique de chaque consigne nuit à l'efficacité. Pis, elle détériore l'image.

4- Parler juste

pas de laisser-aller dans le langage
le langage soutenu est un terreau fertile
bannir systématiquement de son langage toute familiarité qui peut passer pour de la démagogie
éviter les mots porteurs d'une connotation morale et culpabilisante ("faute" par exemple)
quand un enfant donne une réponse erronée, le laisser aller au bout de sa démonstration
L'erreur est une force.

5- Une autorité fondée sur la confiance

ne dire que ce que l'on est capable de faire et faire toujours ce que l'on a dit
quand une consigne est donnée, suivre sa réalisation jusqu'au bout. Ne jamais relâcher la vigilance
jamais d'annonce sans être certain de la réalisation du projet
ne rien exiger des enfants qu'ils soient dans l'incapacité de réaliser
ne rien exiger qu'on ne puisse suivre
On éteint facilement un petit feu. Pas un incendie. Un enseignant doit être "présent" à chaque instant.
respecter l'emploi du temps
La confiance de l'enfant s'appuie sur la construction de repères stables.
ne pas s'excuser à tout propos (mais ne pas hésiter à reconnaître son erreur)
oser dire non. Bienveillance, compréhension, empathie ne signifient pas acceptation de tout. Ni quête d'amour.
ne pas se laisser prendre au piège de la relation affective qu'elle soit de séduction ou d'agression
Dire non à un enfant, avec une tranquille détermination, c'est aussi lui ouvrir les portes de la culture.

6- Le langage du corps

pour obtenir le silence, attendre, oui, mais avec une conviction visible
pour tenter de la vaincre, accepter de reconnaître sa propre peur
éduquer, enseigner, ce n'est pas chercher à ressembler
franchir en toute sérénité la ligne démarcation (le tableau). Préférer le coude à coude au face à face
pour être bien dans sa tête, pas de solution miracle. A chacun sa réponse
savoir simplement que les enfants sont réceptifs à nos états d'âme

7- Le premier jour

le premier jour est important, mais les erreurs ne sont pas irréparables
dès le premier jour, n'annoncer que ce qui est réalisable et faire tout ce qu'on a dit
envoyer très vite de petits signes de reconnaissance individuelle aux enfants
apprendre leurs prénoms, avant tout chose pour les reconnaître et incidemment pour leur signifier que l'erreur n'est pas une faute (mais un levier pour apprendre)
fixer avec eux un cadre sécurisant
poser la loi "on ne se moque pas"
s'intéresser ensemble au matériel, en toute tranquillité
pas de précipitation pour évaluer
du travail facile et rassurant peut impulser une dynamique de succès
dès le premier jour, impulser une dynamique de création
engager ou retrouver l'idée que le travail peut être aussi un plaisir

8- La loi, la règle et le règlement

pas de règle de vie imposée ex cathedra
ne pas craindre la règle qui dit "non" sans ambiguïté
faisant pièce aux devoirs, des droits aussi, mais pas n'importe lesquels
pour être intégrée, la règle doit être élaborée coopérativement, à partir de situations vécues
construire la règle ensemble pour la comprendre et l'admettre
instituer peu de lois incontournables et non négociables
privilégier des règles en nombre illimité, à discuter et à modifier
le maître est le premier à devoir respecter la règle. C'est la condition première de son efficacité

9- La régulation par la parole coopérative (le conseil)

inscrit dans l'emploi du temps, le Conseil ne doit pas être supprimé au moindre prétexte
les enfants peuvent assumer des fonctions importantes dans le Conseil. Mais pas tous, ni tout de suite
le rappel des règles facilite l'échange et sécurise la prise de parole
le Conseil ne s'improvise pas ; il se prépare
les enfants s'inscrivent à l'ordre du jour sur des panneaux provisoires
les paroles s'envolent, les écrits restent ; dans un cahier... ils sont relus avant chaque séance pour assurer le suivi des décisions communes
le Conseil est le lieu de propositions concrètes qui témoignent, de visu, de son pouvoir décisionnel et renforcent celui de la parole émise
À l'école, on n'est pas en démocratie. On est à l'école de la démocratie.
l'enseignant, seul responsable en dernière instance, conserve un droite de veto sur toute décision
la présence de l'adulte, toujours vigilant même s'il intervient peu, est une garantie de sécurité pour tous
le Conseil crée les conditions qui permettent de sublimer les pulsions violentes et naturelles par des mots
ici, l'éthique se construit sans faire la morale. Comme dans le domaine des savoirs, on apprend sans culpabilité
une parole d'importance apaise, elle éduque
le Conseil éduque au sursis, contre les tendances naturelles à l'immédiateté
les mots ont leurs limites ; il faut alors passer aux actes
les enfants ont le droit de se tromper dans leur comportement sans être fustigés comme "fautifs"
on peut être à la fois critiqué et félicité dans le même Conseil : c'est l'acte qui est jugé, pas la personne

10- Les sanctions

en matière de sanction, il n'existe pas de solution prête à l'emploi
la sanction fait bien partie du processus éducatif. L'éducatif qui sanctionne ne fait que son métier
jamais de punition collective, rarement efficace, toujours ressentie comme injuste et toujours désastreuse au plan éducatif
jamais de menace, surtout irréalisable, mais un tranquille rappel des règles
jamais de manifestation de colère, surtout au moment d'annoncer une sanction
jamais de sanction ni de parole humiliante
les punitions copies ou exercices sont bien souvent des pis-aller dont l'efficacité est contestable
ne pas hésiter à priver l'enfant de moments forts et agréables, quoi qu'il nous en coûte
exclure symboliquement, oui, mais jamais de façon définitive
isoler pour protéger l'agresseur et les agressés
isoler, exclure, sanctionner si nécessaire, mais ne jamais rompre le lien
la bonne entente de l'équipe éducative est contagieuse ; elle prévient autant qu'elle répare

Les méthodes qui font réussir les élèves

Cyril Naudin — 2014-07-12T10:43:23Z

Notes de lecture du livre "Les méthodes qui font réussir les élèves" de Danielle Alexandre (ESF éditeur - 2011)